Source : Méthode MET
" Maintenant que nous savons comment fonctionne le métabolisme, parlons de la cétose. Cela vous aidera à comprendre les raisons pour lesquelles je ne suis pas partisan des diètes extrêmes, hautes en hydrates de carbone et basses en graisses –ou vice-versa–, si répandues ces derniers temps.
En diète basse en glucides, notre organisme se heurtera à des difficultés pour métaboliser les graisses. La dégradation des lipides réclame la présence aussi bien des graisses que des hydrates de carbone. Si notre corps ne dispose pas d’une quantité suffisante de ces derniers, il ne pourra mener à bon terme ce processus et son intérieur sera parcouru par des molécules grasses imparfaitement métabolisées. Celles-ci s’appellent cétones et leur accumulation, cétose. Les diètes au contenu très réduit, voire nul, d’hydrates de carbone favorisent la cétose. La plus populaire d’entre elles propose de consommer des graillons de porc, des saucisses ou de la poitrine de porc au fromage, mais seulement 20 grammes d’hydrates de carbone par jour. C’est un type d’alimentation trop riche en graisses saturées (nous en reparlerons), que l’on associe aux troubles coronariens.
Entre les effets secondaires d’un état de cétose (ingestion de seulement 20 à 40 grammes par jour de glucides), l’on compte le ralentissement du rythme métabolique, irritabilité, manque d’énergie, perte de masse osseuse due à une fixation déficiente du calcium, étourdissements, réduction du nombre de mitochondries musculaires (éléments cellulaires gestionnaires de la production d’énergie) et sensation de léthargie généralisée.
Ces diètes apportent à peine des légumes, des fruits et des fruits oléagineux, riches en nutriments essentiels pour la santé. Il existe de très nombreuses expériences cliniques qui démontrent que la fibre, et notamment celle des céréales complètes, des fruits et des légumes, préviennent les affections cardiaques et le cancer.
S’il est indiscutable qu’au début ces diètes semblent donner de bons résultats, parce qu’on perd une quantité appréciable de poids gras au cours des premières semaines et l’appétit diminue, ce qui en réalité arrive est un changement de la biochimie corporelle. Les aliments riches en protéines qui composent ces diètes apportent des grandes quantités de graisse et l’on finit par consommer plus de calories que nécessaire. L’appétit diminue à cause des cétones présentes dans le torrent circulatoire, qui résultent de l’incapacité de l’organisme de les métaboliser, manque d’hydrates de carbone. On perd l’appétit, de l’énergie, les nausées et les autres symptômes mentionnés font leur apparition. Bref, les diètes trop basses en glucides ne sont pas les plus indiquées, et pour les culturistes de compétition moins que pour personne d’autre. Leurs inconvénients dépassent de beaucoup leurs avantages.